Quelques photos souvenir de la source Elfaouara, Hammamet, quelque dizaine d’années déjà. Aujourd’hui, l’endroit a complètement changé ; il n’y a plus d’eau, le relief n’est plus nivelé, l’endroit est méconnaissable… j’espère que ces quelques photos vous aident à restituer la mémoire de cet endroit magique. Par ailleurs, je pense que l’aménagement d’un circuit de santé reliant cet endroit, la source à la mer est une bonne chose.
Il faut commencer par :
- le nettoyage du lit et les rives de l’oued
- l’installation de panneaux de signalisation et de sensibilisation
- la création d’espaces verts le long de l’oued, par le terrassement, la plantation d’eucalyptus, mûriers ou autres favorisant le développement d écosystèmes,
- l’installation de bancs et l’organisation d’ateliers d’exercices physiques
- l’implication des ongs, des hôteliers et des riverains dans l’entretien de ce circuit
- la présentation de ce projet comme un modèle afin qu’il soit suivi par d’autres ongs, et par les citoyens afin de valoriser les autres cours d’eau traversant Hammamet
A mon sens c’est un minimum qui puisse aider à préserver :
1) le microclimat de Hammamet,
2) des cours d’eau propres
3) une nappe phréatique saine,
4) des plages propres
5) une mer non polluée et poissonneuse
Tout cela en espérant avoir des saisons régulières de pluie abondante. En attendant, apprenons une meilleure gestion de l’eau à tous les niveaux et aidons le citoyen à avoir son propre « mejel » (réservoir d’eau de pluie) chez lui.
Photos souvenir de la source Elfaouara :
Elfaouara, cette zone forestière protégée, objet de fierté de tous les hammamétois, a donné son nom à Oued Elfaouara qui, au sortir du massif, apparaît dans toute sa splendeur et serpente à travers les champs verdoyants.
L’Oued était depuis belle lurette alimenté par une eau douce abondante et intarissable jaillissant d’une nappe phréatique inépuisable.
Les aqueducs en pierre taillée, ensevelis sous les décombres des siècles, montrent que les habitants étaient desservis en eau potable par ces sources dont les plus fameuses certes sont :
En amont : « echarchara » c'est-à-dire cascade où l’eau est déversée en abondance, écumeuse et blanche, couleur de neige ou d’argent, qui se précipite dans le vide où de nombreux paysans viennent laver le linge ou prendre une douche sous les regards curieux de nombreux visiteurs de la cataracte.
En aval : « ain skhouna », source chaude et bouillonnante, où l’eau douce jaillit d’un puits. Cette source, jadis alimentait l’oued et consolidait le débit important qui allait sombrer dans la plage ou échouer dans les petits barrages construits par les agriculteurs hammamétois dans le but d’irriguer leurs champs.
Mokthar Ouaili, août 2010